Interview de Nghia Phan, CTO chez ffly4u

Cas d’usage du Groupe SUEZ : Notre CTO vous explique les enjeux techniques pour calculer le taux de remplissage des bennes, véritable indicateur de suivi des activités de recyclage.

Quels ont été les enjeux techniques pour répondre aux besoins métier du Groupe SUEZ?

Même si l’on ne peut pas appeler cela un défi technique, le plus important pour nous au début de ce projet a été de comprendre avec précision le fonctionnement complet d’une déchetterie ainsi que le gain en performance opérationnelle que recherchait notre client. Sans cette compréhension, il était inutile d’aller plus loin.

Une entreprise de recyclage exploite un nombre limité de bennes, gère différents types de déchets / articles à recycler, dispose d’un nombre limité de quais et partage également des ressources communes telles que des camions de collecte et des équipements spéciaux de compactage. Un nombre limité de bennes impose que vous devez gérer au plus juste leurs flux entre les centres de collecte et les centres de valorisation des déchets.

Nous sommes finalement arrivés à la conclusion que le retour sur investissement de ce projet était vraiment basé sur notre capacité à optimiser la collecte des bennes entièrement remplies et compactées et donc à économiser des milliers de litres d’essence.

Le défi technique global a donc été de pouvoir déterminer où et surtout quand une benne est prête pour la collecte.

 

Quelles informations aviez-vous à disposition pour répondre à cette demande client?

La réponse courte est qu’il n’y avait pas d’informations facilement utilisables. Comme expliqué précédemment, nous avons passé pas mal de temps avec les équipes terrain pour comprendre les différentes étapes de l’activité : quelles informations étaient collectées manuellement par les équipes? Comment ces informations étaient ensuite traitées et utilisées? À quelles fins? Quelles décisions seraient prises en fonction des informations collectées manuellement? Une fois que nous avions cette compréhension, nous devions trouver les bonnes technologies et le bon boitier «IOT» pour collecter ces mêmes informations mais de manière automatisée et systématique, puis déterminer comment traiter et transmettre les données et les analyses associées aux équipes afin que les bonnes décisions puissent être prises. 

Les informations à collecter étaient les suivantes:

  • Localisation très précise de chaque benne, notamment lorsqu’elles sont situées sur un quai spécifique dans une déchetterie ou lorsqu’elles sont situées dans le centre de traitement des déchets
  • Type de déchets collecté dans chaque benne
  • Nombre d’événements de compactage
  • Nombre de chargement et déchargement de bennes
  • Durée d’immobilisation d’une benne sur un quai donné
  • Nombre de vidages de bennes. Vider une benne nous permet de réinitialiser le nombre d’événements de compactage
  • Nombre de trajets effectué par benne 

La technologie de différenciation clé et propriétaire que ffly4u a développée et appliquée à ce cas d’usage est appelée EDGE AI LP® : nous traitons les données localement dans le boitier (c’est-à-dire «on the EDGE») en utilisant le Machine Learning / Deep Learning tout en minimisant la consommation d’énergie d’un tel traitement. Dans les boitiers IOT standards, le traitement a généralement lieu dans le cloud avec un ensemble de données limité car les boitiers IOT se connectent généralement au cloud à l’aide d’un réseau LPWAN qui a une bande passante très limitée.

 

Comment ces informations sont-elles combinées pour obtenir un taux de remplissage ?

Obtenir le niveau de remplissage exact d’une benne est l’information ultime que tout le monde recherche dans l’IOT. Mais la réalité est autre puisqu’il n’existe actuellement aucune technologie qui soit économiquement compatible avec ce type d’entreprise de recyclage de déchets de faible valeur. Néanmoins, chez ffly4u, nous avons réussi à obtenir une estimation suffisamment précise de ce niveau de remplissage en combinant les informations suivantes, obtenues et enrichies via EDGE AI LP® :

  • Type de déchets: on peut ainsi déterminer la densité volumique des déchets. Chaque quai est dédié à un type de déchets spécifique. Grâce à notre technologie, nous pouvons également attribuer / associer en temps réel le type de déchet à chaque benne.
  • Nombre d’événements de compactage pour une benne donnée: plus la densité volumique des déchets est faible, plus vous devez effectuer un compactage pour optimiser le remplissage de la benne. Ces données sont continuellement ajustées par le Machine Learning et notre technologie EDGE AI LP®.
  • Durée d’immobilisation d’une benne sur un quai donné pour un type de déchets donné : ces données sont continuellement ajustées par le Machine Learning et notre technologie EDGE AI LP®.
  • Nombre de chargement, déchargement et vidage qui permet de déterminer quand remettre à zéro le nombre d’événements de compactage entre chaque rotation de bennes entre la déchetterie et le centre de traitement des déchets. 

Le taux de remplissage des bennes est un indicateur clé pour le Groupe Suez et plus généralement pour l’industrie du recyclage car il a un impact direct sur le taux de rotation des bennes et à terme, sur la qualité du service client.

Digitalisation des services de recyclage des déchets : une belle histoire…..qui vous concerne !

Il en est des secteurs industriels comme des recettes gastronomiques : certains sont traditionnels, d’autres plus contemporains. En matière de collecte et recyclages de déchets, on faisait plutôt dans le traditionnel. C’était sans compter sur la volonté d’un leader du secteur, le groupe SUEZ, de forcer le secteur à se digitaliser.

 

Quand l’industrie rencontre la technologie…

L’histoire est édifiante, et caractéristique de la rencontre vertueuse d’un besoin industriel et d’une technologie, mais aussi d’une start-up dédiée à l’innovation B2B par la data à forte valeur ajoutée avec un leader mondial de son secteur. Tout a commencé, par la présentation par les équipes ffly4u aux équipes occitanes de Suez, de l’application au touret connecté, de notre technologie « Edge AI Low Power®», permettant de traiter en embarqué (dans notre boitier ffly4u) les données du capteur de mouvements par les processus d’Intelligence Artificielle, soit de Machine Learning et Deep Learning.

La démo a consisté à montrer comment un touret connecté est capable de différencier son roulage sur le sol d’un roulage sur un dévidoir axial. Cette discrimination de phases de vie du touret permet de calculer avec précision la longueur quotidienne de câble déroulé par chaque touret avec un taux de succès proche de 95%. Fin 2020, cette donnée est devenue un « must have » du secteur du câble et de la fibre téléphonique -indicateur de suivi de chantier- imposé aujourd’hui dans la plupart des appels d’offres en Europe et Moyen Orient.

 

L’alerte remplissage, un indicateur clé de suivi de l’activité

Les équipes Suez furent alors convaincues de la pertinence de notre technologie pour créer de nouvelles données spécifiques aux métiers, allant au-delà de la géolocalisation des objets. Pour digitaliser leur métier, ils conclurent que leur donnée centrale et différenciante était l’alerte de remplissage des bennes. Pour ce faire, il était nécessaire d’identifier le nombre de « packmatages », consistant à compresser, par un rouleau au bout d’un bras articulé, le contenu de la benne. La technologie embarquée « Edge AI Low Power® » prend toute sa place dans ce cas d’usage, puisque c’est grâce à elle que chaque benne identifie, par la reconnaissance de la signature vibratoire du bras sur la benne, le passage du bras compresseur.

 

Réduction de 5% des émissions de gaz à effet de serre (GES)

Après un test de validation de l’ensemble du service, intégrant la localisation sur quai, hors quai, les alertes chargements / déchargements, vidages et autre présence sur sites industriels, a été conçu 2 types de tableaux de bords, l’un quotidien, l’autre hebdomadaire. Le déploiement sur 13 sites et plus de 200 bennes a été ensuite mis en œuvre très vite dès la fin 2020, pour un enjeu d’au moins 5% de réduction de GES.

C’est un excellent exemple de la valeur créée par un leader d’un secteur assez traditionnel au travers de technologies liées à la production de data à forte valeur ajoutée. Chaque secteur industriel est concerné ou le sera dans un futur proche : nous avons déjà digitalisé le domaine du câble/ fibre, du recyclage de déchets, et des supports de manutention dans le domaine aérien.

 

De nouvelles données-métier pour un ROI rapide

Chaque secteur industriel sera revisité au travers de la production de données, pour un double enjeu : un nouveau pan de performance industrielle par réduction de coûts, et surtout par la monétisation de données-métier porteuse de valeur pour vos propres clients, créant ainsi une nouvelle source de revenus à votre profit.

Croyez-moi, votre métier est déjà concerné…que vous soyez tendance lièvre à la royale ou cuisine moléculaire, votre métier va changer de façon durable et vertueuse au travers de la valorisation de la data-métier. C’est une certitude !

Rappelez-vous de l’histoire de Suez -ffly4u. La vôtre est en route !    

Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel!

L’innovation technologique, c’est souvent une question d’arbitrage et de prise de décision. Dans le monde de l’IoT, en particulier dans cette période COVID, rien n’est plus vrai.

La tendance généralisée en période de crise est de se replier sur ses fondamentaux, sur des techniques certaines, concentrer les moyens sur des technologies connues, à la manière du corps humain, lorsque la température de son environnement descend dramatiquement, et voit la masse de sang irriguer en priorité les organes vitaux.

Image de Kirsty Pargeter

 

En période de crise, et le COVID en est une, et une sévère, la tentation est bien de stopper l’innovation technologique, mais aussi le faire-savoir, et dans le domaine de l’IoT d’être plutôt mono-technologie, voire mono-connectivité.

Il existe une autre approche, plus proactive qui prend pour base un constat finalement assez universel : « C’est en période basse, que les meilleures opportunités fleurissent ».

C’est vrai à toutes les époques et dans beaucoup de cas d’usage. Dans une période de doute, de crise générant la remise en question d’une approche faite autrefois dans le cadre d’une croissance infinie, il faut revoir sa copie.

Mais, comment la revoir.

Il y a évidemment des choses à voir avant la crise et s’y préparer « les arbres ne montent pas jusqu’ au ciel ».

C’est vrai.

Dans le cadre de l’IoT, travailler sur des verticales-métier différentes, et proposer des alternatives de connectivité à ses clients est indispensable. « One size fits all » ne fonctionne plus.

Rajoutez à cela qu’il est toujours difficile de prévoir l’avenir, et en particulier dans le monde technologique, capitaliser toute son énergie sur un seul secteur est par nature dangereux. Qui aurait pensé il y a 10 mois que l’aéronautique subirait la crise que le secteur subit actuellement. Personne et pourtant…

Même approche pour la connectivité : l’arrivée de nouvelles approches cellulaires de type NB-IoT, sans remettre en cause le LPWAN, vient élargir le scope des opportunités. Il est indispensable d’être prêt pour répondre à ces nouveaux besoins quand ils s’exprimeront. La crise va y aider et accélérer ce processus.

En période de vaches grasses, il s’avère que certains acteurs de l’innovation paradoxalement limitent leur investissement en innovation. Les explications sont nombreuses, et les raisons toutes discutables :

« Tout va bien…Pourquoi anticiper ce qui n’a aucune raison d’arriver… »

« Mes clients ne me demandent pas ce service. On va attendre qu’ils le demandent »

……

Toutes ces pseudo-raisons ne sont que de faux arguments .

L’innovation, dans n’importe quelle entreprise se rajoute au quotidien. Si le top management ne considère pas que l’innovation fait partie des priorités, alors l’esprit d’innovation ne sera pas l’ADN de l’entreprise, et l’anticipation des besoins ne se fera pas. C’est également vrai dans le secteur de l’Internet industriel des Objets.

Anticiper les nouveaux moyens de connectivité, ainsi que les nouveaux besoins des verticales-métier qui sont nos secteurs de prédilection, sont nos obsessions. C’est pour cela que nous avons introduit en l’espace de 2 ans, une nouvelle technologie embarquée l’EDGE AI LOW POWER, ainsi que l’intégration dans nos boitiers de nouveaux protocoles de communication cellulaire NB-IoT et LTE-M. Parce que nous sommes totalement convaincus que le développement de notre métier de demain passera par ces technologies pour créer encore et toujours plus de valeur.

Et surtout parce que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel.

That’s all folks!

Take care!

Olivier

Tsunami #COVID-19 (3/4) : Recettes pour passer la vague – le cas ffly4u.

Tee-shirt ou haute couture ? UNIQLO or Yves Saint Laurent?

La cohérence des différentes dimensions déclinant une stratégie de positionnement est clé. Tenir un magasin de Haute Couture dans un quartier populaire n’est pas la meilleure idée. De même si vous voulez vendre des tee-shirts rue du Fbg St Honoré, il va falloir vous différencier de la masse, sans quoi les loyers risquent de peser lourd en fin de mois…

Dans cette période d’avènement de la valeur ajoutée Internet Industriel des Objets, les choix liés au positionnement du service IIoT sont très importants. Prenons le cas de ffly4u : device multi-fonctions, data très spécifique par verticale-métier, technologie embarquée IA,… impose une cohérence féroce entre tous ces éléments descriptifs du service et ses corollaires que sont nos positions sur quelques points clés.

Prenons-en quelques-uns :

Devons-nous produire nos boitiers en Europe ou en Asie ?

Nous avons décidé de travailler par verticale-métier, c’est-à-dire adapter nos services à des secteurs très spécifiques. Cela veut dire mettre à disposition de nos clients des data très différenciantes par secteur. Pour ce faire, l’introduction de technologies embarquées de type AIoT (Artificial Intelligence Internet of Things) dans le boitier impose une relation très intime entre le hardware, le software embarqué, et ses algorithmes. La sophistication de cette relation Hardware / Software / AIoT est la clé de la réussite. Elle impose à la fois une complète confidentialité sur nos choix techniques, et un lien particulièrement fort entre nos équipes de conception et notre EMS, incompatible avec une production en Asie.

Quel niveau de qualité devons-nous imposer ?

L’IoT industriel est un vrai challenge technique. Il tire son succès, actuel et surtout futur, de plusieurs caractéristiques. Je ne veux en citer que 2 à ce stade :

  • Tout d’abord, sa capacité à garantir une durée de vie de plusieurs années, sans maintenance particulière, est absolument clé. En particulier dans des environnements, quelques fois très sévères, soit météorologiques soit parce que l’industrie concernée impose des traitements contraignants.
  • Puis, la data n’ayant intrinsèquement pas la capacité à créer de la performance, il est très important d’assurer la pertinence de la plateforme-web à mettre à disposition, mais surtout à transformer la data produite par les devices en progrès véritable. Cela implique, « from day 1», de comprendre le métier de la verticale concernée dans ses moindres détails. C’est un jeu complexe.

Limitée à ses 2 points, la qualité est un point de passage obligé. Le secteur de l’IoT industriel devient de plus en plus mature, et devient conscient du cout exorbitant de la non–qualité : récupérer pour maintenance des boitiers en défaut de qualité coute plus cher que le boitier lui-même et grève donc le business model du client.

L’IoT n’est pas de la haute couture, mais il y ressemble par sa capacité à proposer une qualité irréprochable sur des verticales différentes et très spécifiques (modèles).

Mais c’est aussi du prêt à porter, car dans chaque verticale, voire inter-verticale, le service au travers de la conception et mise en œuvre des 3 briques le constituant (boitier, connectivité et plateforme web) doit être mutualisé pour des raisons d’efficacité économique. L’obtention du succès l’impose.

Alors, peut être que pour réussir dans l’IoT industriel, il faut ressembler à un clone de Yves Saint Laurent et de Uniqlo.

That’s all folks!

Bonne rentrée.

Olivier

Tsunami #COVID-19 : Recettes pour passer la vague : le cas ffly4u.

(2/4) Vous avez dit data ?

On pourrait paraphraser le Général : On peut sauter sur sa chaise comme un cabri, en disant la data, la data, la data…. Oui, la data devient le nouvel or blanc des entreprises. Mais quelle data ? Et comment l’obtenir ?

L’internet des Objets a été dans les premières années, limité dans sa communication à la connectivité et à la plateforme-web. Vision commandée par les prestataires de connectivité qui ne voyaient dans le boitier qu’une commodité. C’est une grosse erreur. Que nous ont appris les derniers mois en matière d’IoT industriel ? Plusieurs choses :

  • La data simple, standard, limitée à la géolocalisation permet difficilement un ROI intéressant. C’est possible, mais c’est difficile. C’est un marché très concurrentiel et fragile par rapport aux concurrents asiatiques.
  • Il faut aller plus loin dans la compréhension du métier pour appréhender le type de données qui permet à la fois une amélioration de performance interne, mais aussi une monétisation de la data au profit de son propre client.

En fait l’idéal est de finement connaitre le métier du client de son client pour comprendre quelle data est pertinente. Et au-delà de la pertinence, il est important de se poser la question : quelle data le client de mon client est intéressé à acheter ? Quelle data lui permet-elle de changer vertueusement son métier ?

C’est le graal de l’IoT industriel : permettre à son client de monétiser une donnée au profit de son propre client.

Pour cela, le boitier est clé !

C’est de là que part la donnée. Si la donnée créée dans le boitier est banale, ne vous attendez pas à des miracles en sortie, c’est-à-dire dans l’application web ! Rappelez-vous de l’analogie avec un bon restaurant :

Le boitier c’est la cuisine : tout part des bons ingrédients, du produit brut. Sans bons produits bruts, pas de bons plats. Sans la data valorisée par le client, pas de ROI.

La connectivité, c’est le service. Elle fait passer l’assiette de la cuisine à la table. L’application web, c’est la présentation de l’assiette, le cadre, la salle, la localisation, l’environnement du restaurant. Tout est important, mais sans de bons produits bruts à la base, rien ne sera bon dans l’assiette, quel que soit la qualité du service et du cadre…!

Nous parlons chez ffly4u de chaine d’acquisition des données, intégrant les 3 briques : boitier, connectivité et applications web, toutes 3 très adaptées aux différents métiers. Chaque brique est spécifique et doit être choisie avec attention.

C’est en respectant ces conditions que nous délivrons des data qui permettent à nos clients de les monétiser au profit de leur client. Le ROI est sans conteste amélioré quand l’enjeu est double : interne au client par de l’amélioration de performance et externe par monétisation de la data spécifique au métier.

C’est mieux que de sauter comme un cabri…comme disait le Général.

That’s all folks !

Olivier

Tsunami #COVID-19 : Recettes pour passer la vague : le cas ffly4u (1/4)

La vague fut violente à l’image de celle d’un tsunami. Rappelons les faits :

Semaine du 9 mars : « everything is fine » : rdvs extérieurs, nouveaux projets techniques, dernières discussions avant signature de contrats, embauche d’un brillant stagiaire, préparation à une nouvelle levée de fonds, discussion nouveaux locaux.

ffly4u réorganise son activité pour s’adapter aux mesures de confinement.

Lundi 16 mars à 18h00 : l’équipe dans son ensemble est en home office, nous revoyons l’ensemble du cadre d’animation.

3 semaines plus tard, Vendredi 10 avril : nous sommes devenus des pros de Zoom (pourquoi diable n’a-t-on pas investi dès janvier dans cette start-up américaine ?), les budgets sont revus à la baisse, le nouveau cadre d’animation est en place, et plusieurs questions se posent : comment garder la tête hors de l’eau quand le secteur économique dans son ensemble connait la pire récession de son histoire ? Doit-on pivoter, changer de stratégie, attaquer de nouveaux marchés. Bref, comment limiter les pots cassés, voire tirer profit de cette période incroyable que nous vivons.

Quelques chiffres illustrent la puissance du tremblement économique : le mois de mars a vu en France une baisse de 72% des achats de véhicules neufs, plus de 10 millions d’inscriptions au chômage en 2 semaines aux US… je m’arrête là. C’est du jamais vu.

ffly4u crée des données métier à forte valeur ajoutée.

ffly4u évolue dans un domaine bien spécifique : celui de l’innovation technologique avec une particularité. Nous modifions l’exercice du cœur de métier de nos clients en rendant intelligents leurs objets industriels. C’est passionnant et très porteur de valeur, mais s’il y a un gros bug dans la conduite quotidienne de leur business, les projets nous concernant peuvent passer en fond de pile, en attente d’un retour à la normal. Et là, il y a, à l’évidence, un gros bug !!

La bonne nouvelle : c’est un bug massif de type tsunami, mais que nous croyons très conjoncturel. Nous sommes convaincus que, sortis du confinement, le retour à la normale va se faire naturellement, et ffly4u sera aux premières loges pour participer à la relance de l’économie. Au travers peut-être de nouveaux paradigmes issus de cette période COVID 19.

Plus encore, nous pensons que notre positionnement illustré par les 3 caractéristiques ci-dessous consolide notre activité dans cette période trouble. Je vous propose de les détailler, un par un, dans les 3 prochains blogs. Ils procèdent de plusieurs logiques :

  1. Tout d’abord, nous parlerons du Cœur de métier de ffly4u. Nous verrons pourquoi notre positionnement est sécurisant au travers de la notion de valeur monétisable, et de création d’une nouvelle chaine d’acquisition de data, générant de nouveaux revenus pour nos clients. C’est un game-changer dans cette période dangereuse.
  2. Puis nous aborderons le sujet de caractéristiques qui nous semblent incontournables dans ce nouvel univers : EMS en France ou pas, quel niveau de qualité, arbitrage prix / positionnement, agilité vis-à-vis des grands groupes…
  3. Enfin dans un 3ème blog, nous nous poserons la question de la pertinence, dès déconfinement, d’être ou de ne pas être mono-industrie voire mono-connectivité dans ce monde de la création de data dans l’industrie.

Comme la vague de Kanawaga par Hokusaï, cette période peut nous détruire, ou alors, au contraire si les bons choix sont faits, nous amener plus vite, plus surement vers des rivages prolifiques. Je vous propose d’en décoder les principaux dans les prochaines semaines.

That’s all folks !

Prenez soin de vous.

Olivier

Qu’est ce qui retarde momentanément le développement massif de l’Internet Industriel des Objets (IIoT)?

Beaucoup d’observateurs, voire même certains acteurs de la digitalisation ou/et de la transformation du type Industrie 4.0 sont quelque peu interrogatifs sur la difficulté, en particulier du secteur de l’Internet Industriel des Objets, à déployer des volumes conséquents et cohérents avec les prévisions des Gartner et autres Roland Berger sur le potentiel magistral de l’IoT.

Il y a des raisons objectives à ce retard momentané de déploiement. On va ici en développer 2 qui nous paraissent majeures :

1 – Cœur des métiers et innovation, un mariage difficile 

L’IIoT créé son marché autour de nouvelles créations de valeur qui ont généralement comme périmètre le cœur des métiers des clients. Il y a de nombreux exemples : embarquer de la data sur des tourets connectés, sur des IBC / supports de manutention, modifient le business model des porteurs de projet. Le périmètre d’action de l’Internet Industriel des objets (IIoT) est bien le métier du client. C’est à la fois sa force, et sa faiblesse.

Sa force

Car si nous prouvons que par les POC, puis les premiers déploiements, le métier de nos clients s’enrichit durablement, l’adoption de ces nouvelles technologies passent du stade « nice to have » à « must to have » et redéfinit définitivement le pourtour du métier. C’est ce que nous avons fait avec les tourets et d’autres actifs de type supports, bennes à déchets, craddles connectés (utilisés pour les motos).

C’est le futur de l’IIoT : modifier vertueusement les métiers. Pas à la marge, en profondeur. Et dans ce cas, le futur est plus que prometteur !

Sa faiblesse, aussi

La prise de décision dans les grandes organisations est par nature malaisée dans des métiers où le Business Model est fixe depuis plusieurs décennies, voire plusieurs siècles…Même si on se rapproche d’un « must to have », modifier ses façons de penser au point de vendre de la data alors que nos revenus proviennent jusqu’alors exclusivement de la vente de produits, n’est pas chose aisée. Et parier sur le statu quo dans certains grands comptes (ou ETI) est moins hypothétique que sur la mise en œuvre rapide du changement…

2 – Labourer en surface la valeur n’est pas suffisant

On a rêvé l’IIoT dans les années 2014/2017 : on a cru qu’avec 40 millions de devices standards provenant de Chine ou de Thaïlande, les problématiques-métier seraient toutes résolues ! C’est bien évidemment faux ! Poussés, il faut le dire, par certains prestataires de connectivité qui ont lancé l’idée que le device allaient rapidement devenir une commodité, acquise en très grands volumes, les acteurs de l’IIoT en Europe ont souvent fait l’impasse sur l’analyse des problématiques-métiers ! Un peu à l’image de vendeurs d’abonnements téléphoniques, ils ont considéré qu’un GPS tracker, associé à un Accéléromètre 3D allaient suffire à combler tous les besoins.

Résultat : on retarde les déploiements, car les métiers ne trouvent pas la réponse à la véritable valeur qu’ils sont en droit d’attendre !

Le marché de l’Internet Industriel des Objets est en fait très fragmenté : il doit s’organiser par verticale-métier tant au niveau de la valeur produite, qu’au niveau de son coût. On ne peut pas fournir le même service à l’Aéronautique et à la Grande Distribution : pas la même sophistication, pas les mêmes volumes, pas les mêmes coûts acceptables…et pourtant on parle toujours d’un socle de géolocalisation d’actifs indoor ou outdoor…
Cela implique de passer par une phase d’analyse précise des besoins, et surtout d’adapter le couple device/plateforme data à la verticale-métier concernée, quitte à rajouter des fonctions spécifiques :

Calcul de la longueur résiduelle de câble,

durée de lavage d’un container plastique en Cosmétique et Pharmacie,

maintenance prédictive de machines tournantes, …

C’est pour ces raisons que ffly4u a inventé l’Edge AI Low Power, au travers des techniques d’Intelligence Artificielle et de Machine Learning embarquées dans le device… Pour coller au plus près des besoins métiers et réduire le temps d’adoption de ces nouveaux pans de valeur.

Et ça marche !
Bonne semaine.
Let’s ffly4u !

Olivier

Retrouvez-nous sur nos prochains salons !

Le mois de Mars s’annonce riche en rencontres et en opportunités ! En effet, l’équipe ffly4u sera présente sur trois salons orientés IoT, logistique et Supply Chain. Une occasion de vous présenter nos solutions complètes et les cas d’usage associés.

Nous serions ravis de vous rencontrer lors de ces salons en 2019 !

Smart Industrie du 5 au 8 Mars 

« Le grand rendez-vous de l’industrie connectée, collaborative et efficiente se déroulera dans le cadre de la première édition lyonnaise de GLOBAL INDUSTRIE, le plus grand rendez-vous industriel de France, du 5 au 8 mars 2019 au Parc des Expositions Eurexpo Lyon. »

smart_industries

ffly4u, qui était déjà présent lors de l’édition 2018 à Paris, fera partie du Village Start-up et vous accueillera sur le stand 4M74 à Lyon !

IoT World du 20 au 21 Mars 

« Seul salon professionnel d’envergure nationale sur les IoT et les systèmes connectés, IoT World 2019 reflétera ce grand mouvement de professionnalisation simultanée de l’offre et de la demande.»

iot_world

Pour fêter notre troisième édition sur le salon IoT World, nous sommes ravis de vous accueillir sur le stand E32 ! Intéressés pour venir nous rendre visite ? Contactez-nous pour obtenir vos invitations gratuites !

SiTL du 26 au 28 Mars 

« La SiTL réunit l’ensemble des produits et des services innovants dédiés à l’industrie logistique, au transport ainsi qu’à la supply chain.

L’édition 2019 ouvre une nouvelle ère pour SITL qui devient la Semaine de l’innovation Transport et Logistique. Nouveau positionnement, nouvelle dynamique, grands enjeux et temps forts, nouveaux espaces, nouveaux exposants, un programme de conférences réinventé, trois jours d’innovation, de rencontres et d’ouverture sur un secteur phare de l’économie au cœur des grands mouvements régionaux et internationaux. »

sitl

Cette année, ffly4u a l’opportunité d’être présente sur le stand Ad’Ooc de la Région Occitanie afin d’y présenter ses solutions. 8 autres start-ups nous accompagnerons sur le stand pour représenter les dernières innovations liées au transport et à la logistique. Nous vous accueillerons sur le stand K67 !

Communiqué de presse du salon SiTL

Enfin, n’oubliez pas que pour suivre toutes nos activités, vous pouvez vous abonner à notre newsletter dont le premier envoi se fera en Mars !

M’inscrire à la newsletter ffly4u

Au plaisir de vous écrire.

Bonne semaine.

Olivier

Comment faire un rapport entre IoT industriel / Asset tracking et gilets jaunes ?

Sans vouloir faire de l’histoire économique du type « avant, c’était mieux »  ou de la politique à la « Café du Commerce », force est de constater que le jaunissement de tous les ronds-points de France coïncident, entre autres, avec une désindustrialisation massive de nos campagnes. Ce sont les campagnes qui se sont soulevées, pas les centre-villes.

J’ai eu la chance de vivre à la fois dans 2 grandes métropoles (12 ans à Paris et aujourd’hui à Toulouse) et de naître puis de passer mon enfance, dans un des coins les plus reculés de France – en Ariège – dans une petite bourgade qui comptait dans les années 80/90 plusieurs pôles industriels, comme la filière du papier et celle du lait transformé. Aujourd’hui, la première a quasiment disparu, et la 2ème est loin d’être florissante…
Les ronds points jaunissent à vue d’œil…. au rythme de l’augmentation du nombre de bénéficiaires du RSA.

Vu de Paris, il n’est pas évident de prendre conscience de l’importance de l’impact positif d’implantations industrielles sur le territoire. C’est normal, toutes les activités économiques sont attirées par les trous noirs que sont Paris ou les grandes métropoles. Trop de lumière aveugle…

L’industrie, c’est pourtant LE moyen d’assurer aujourd’hui encore, une intégration des différents niveaux de formation (du brevet au bac + 7) dans l’atteinte d’un objectif commun. C’est LE moyen de créer le lien social permettant de faire société, lien que nous constatons faire défaut de plus en plus dans notre pays. C’est LE moyen d’embarquer dans un projet commun toutes sortes de compétences. Il n’y a pas 100.000 prix Nobel chez Peugeot, mais ils font de magnifiques voitures…

Délocaliser de France une activité industrielle, c’est tirer à terme une balle dans le pied de notre devenir commun. En effet, l’activité des services ne peut pas compenser l’absence d’industrie dans sa capacité d’intégration de compétences diverses.

Les nouvelles technologies ont un rôle à jouer dans ce cadre. Ce sont ces industries-là qui vont pouvoir prendre le relais d’activités plus traditionnelles par un triple effet vertueux :

  • améliorer la compétitivité de nos industries et services traditionnels,
  • les faire monter en gamme, en les digitalisant,
  • tout en créant un nouveau pôle de croissance et d’emploi dans notre pays.

Bien sûr, ça ne remplacera pas en 5 ans l’Automotive dans sa capacité à créer de l’emploi, mais même minime, ne gâchons pas cette chance.

Chez ffly4u, spécialisée dans l’internet industriel des objets, en particulier dans l’Asset Tracking, nous avons fait le pari de conserver le montage et les tests de l’ensemble de nos boîtiers en France, à proximité de notre centre technique de Montaudran à Toulouse. Nous faisons le pari que nos services seront suffisamment appréciés et créateurs de valeur, pour que nos clients acceptent le surcoût lié à une production Française.

C’est aussi ça le défi que nos nouvelles industries doivent relever : celui de la valeur ajoutée. C’est le ratio valeur / coûts qui reste à maximiser  : si les coûts butent sur un plancher de verre, la valeur elle ne connait pas de plafond de verre….

Les industries allemandes l’ont bien compris…et les ronds-points n’ont pas jauni chez eux !

That’s all folks !

Let’s ffly4u !

Bonne semaine.

Olivier

The « smart influencers » about the IoT and its influence on the future of our businesses.

Bonjour à tous,

Aujourd’hui, pas de réflexion personnelle…

Seulement quelques phrases de « smart influencers » au sujet de l’Internet des Objets et de son impact sur l’avenir de nos métiers.

Soyez en persuadés : votre business va changer !

Parlons en !

Let’s ffly4u !

Bonne weekend.

Olivier

 

« And just like any company that blissfully ignored the Internet at the turn of the century, the ones that dismiss the Internet of Things risk getting left behind. » – Jared Newman (Tech journalist)

 

« The Internet of Things is not a concept; it is a network, the true technology-enabled Network of all networks. » – Dr Edewede Oriwoh (University of Bedfordshire-UK)

 

« When we talk about the Internet of Things, it’s not just putting RFID tags on some dumb thing so we smart people know where that dumb thing is. It’s about embedding intelligence so things become smarter and do more than they were proposed to do. » – Nicholas Negroponte (MIT)

 

«  »Everything is being wired up or connected wirelessly-architecture, energy efficient sensing, secure networks, quality of service, new protocols, participatory sensing, data mining, GIS-based visualization, cloud computing, and international activities. It simply means that powerful information will be at our fingertips. » – Mehul Nayak (Softweb Solutions Inc)

 

« Internet of Things is transforming the everyday physical objects that surround us into an ecosystem of information that will enrich our lives. From refrigerators to parking spaces to houses, the Internet of Things is bringing more and more things into the digital fold every day, which will likely make the Internet of Things a multi-trillion dollar industry in the near future. » – PricewaterhouseCoopers report